« Demain dans la journée il risque d’y avoir trop de vent pour un vol; donc plutôt en début de matiné. » « 9h00? » « Plutôt 9h30 » « Ok, rendez-vous demain matin 9h30 » « Je prépare le matériel… »
On était vendredi. Notre rendez-vous pour un petit vol fut pris à ce moment là. Il ne restait plus qu’à dormir et attendre patiemment le lendemain matin :).
Réveil assez dur… j’ai un petit retard de sommeil cumulé. Mais rien ne pourra m’arrêter pour voler!!!! Et à 9h30 je suis chez mon ami. Après l’échange de quelques informations, on monte dans sa voiture et direction la piste.
Tour de l’appareil effectué, il prend les commandes et démarre. Le point fixe est fait avec succès et il décolle directement. Après quelques évolutions autours de la piste –-c’était une reprise en main--, il s’annonce en étape de base pour son premier atterrissage :D.
On sent en lui un peu la pression; il déplace délicatement les manettes, réduit les gaz et se tient prêt à effectuer son dernier virage… L’hélice tressaillit une fois… deux fois… et s’arrêta! Le moteur agonisant a rendu son dernier souffle. Mais rien ne le perturbe; jouant délicatement sur les manettes, l’appareil est déjà visible en final… D’un plané prodigieux il se pose tranquillement.
On se demande ce qui a bien pu se passer… Panne d’essence? Moteur mal réglé? On se muni d’un tuyau et c’est parti pour une purge du réservoir… Il aspire!
« au début c’est sucrée, mais ensuite c’est vraiment dégueulasse » me dit-il à propos de l’essence. Une fois le réservoir purgé, on le remplit avec de l’essence propre. On redémarre et on décolle.
Après une montée de quelques mètres à peine… c’est la catastrophe! Panne moteur! Il le pose en catastrophe sur la piste qui lui reste. Je cours voir si tout va bien!
L’appareil n’a pas de dommage! On le redémarre et on effectue un point fixe plus poussé ce qui nous permet d’affiner nos réglages. Après quelques minutes de point fixe, il redécolle. Après quelques essaies, il me dit: « Quentin, à toi les commandes!«
Il m’explique comment on contrôle l’appareil! Je découvre la joie de ce nouveau monde. Mes premiers gestes sont un peu vif. C’est incroyable comment ça peut être sensible. Après quelques virages, des montés et des descentes: j’ai les yeux en larme :D. Je l’emmène en étape de base et je commence mon entraînement à l’approche et à l’atterrissage :D.
Il paraît que je me débrouille bien… Que j’arrive déjà à effectuer ce genre d’exercice, qui ne vient qu’un peu plus tard. Je suis fière de moi… En plus j’ai vraiment pris goût à piloter ce genre de modèle réduit! On arrive à la fin de la mâtiné, le vent se lève et un gros nuage noir fait son approche. On se pose et on plie tout. Nous étions synchronisés avec la météo… à peine qu’on ait fini de ranger, qu’il commence à pleuvoir. On rentre à la maison.
J’ai tellement pris goût à sa que j’ai décidé d’essayer de me concevoir et construire un modèle réduit autour de ma GoPro. Pour l’anecdote, mon père ne jette jamais rien… et on vient de retrouver dans ses cartons; des moteurs de modèle réduit. Un est cassé, le second fonctionnait… il y a 10 ans xD. Maintenant il est un peu bloqué, mais je vais dégommer tout ça :).
Voilà comment se finit cette première initiation à l’aéromodélisme :). Mais la journée ne fait que commencer :). Il me reste à voir un ami pour des photos archéologiques et ensuite repas au club avec nos correspondants Allemand. L’aéro-club d’Angoulême est jumelé avec l’aéro-club d’Hildesheim. Cette année ce sont eux qui venaient à Angoulême. Mais ça, c’est l’histoire d’un autre article :D.
Peut être plus tard quelques photos, notamment du moteur thermique retrouvé et de l’engin qui m’a servis à faire mes premiers pas.