Lundi 20 mai dernier, je suis allé chez Alain.G où j’y étais attendu à 9h00. En cette matinée pluvieuse, nous avions décidé de réaliser le capot moteur du Gaz’aile en carbone 200 grammes.
Nous sommes allés rejoindre Franck; un autre Gaz’ailiste. Après avoir préparé la pièce où le travaille allait se réaliser, nous avons commencé par passer une couche de cire sur tous les moules constituant le capot. Cette couche a pour fonction d’aider au démoulage après que la pièce ait été réalisée.
En même temps que nous réalisions cette étape, nous chauffions la pièce à l’aide d’un feu de cheminé. La pièce est très bien isolée. Nous aurons vite très chaud malgré les 15°C extérieur. Nous profitions également de ce feu pour y faire sécher les moules cirés. Cette première étape effectuée, nous avons déposons le premier tissu, le 106 grammes de finition. C’est ce tissu qui sera visible une fois le capot mis sur l’avion. Pour le positionner, nous avons décidé de le faire en deux morceaux. Ce tissu prend difficilement la forme du capot. Nous l’imprégnions de résine Epoxy! Ce tissu a seulement un rôle de finition, il ne joue que très peu de rôle dans la résistance structurale.
Ensuite il vient enfin le pli de carbone. Ici, un seul pli sera nécessaire. On l’imprègne d’une matrice (résine Epoxy + durcisseur). C’est le pli de carbone plus cette matrice qui feront la résistance structurale.
Le carbone enfin bien disposé, le composite est réalisé. Tout ce qui vient ensuite va servir à sa mise en œuvre. A noter, on a fait le choix de mettre une résine Epoxy qui a la particularité de prendre à température ambiante. Ce qui veut dire, qu’à ce stade, nous pourrions laisser prendre l’Epoxy l’après midi et nous obtiendrons notre pièce finale. Pour améliorer les performances mécaniques et surtout alléger la pièce, le choix a été fait de réaliser le prise sous vide.
Le principe est simple, nous allons retirer le surplus de résine en réalisant le vide. On impréniera ainsi le pli de carbone qu’avec la quantité de résine strictement nécessaire. On allège donc considérablement l’ensemble. Je simplifie, pour avoir de meilleures explications, je vous invite à aller voir sur WIKIPEDIA.
Enfin, le fait que l’Epoxy prenne à température ambiante nous a posé un petit problème: nous avons passé trop de temps à imprégner le carbone. La salle très bien isolé et chauffé à bloc a atteint une température élevée! Cette température élevée a entraîné un emballement thermique de la matrice (Résine Epoxy + durcisseur). Elle a chauffé et commencé à prendre alors qu’elle n’était qu’encore dans son pot. Le pot lui est devenu bouillant. Cette température élevé a également compliqué la mise en œuvre de la matrice sur le pli. Elle prenait rapidement. Pour remédier à ce problème, une fenêtre de la salle a été ouverte :).
Après avoir placé; non sans mal, le tissu d’arrachage ainsi que les autres tissus techniques, nous avons mis en place la bâche à vide –voir schéma qui va bientôt être disponible–. On a fait une petite erreur stratégique. Il aurait été plus facile de prendre un grand sac poubelle où l’on y mettait notre ensemble qu’on fermait à l’aide d’un joint. La bâche à vide achetée ne permettait pas de recouvrir totalement notre ensemble. Nous l’avons donc fait en deux fois. On a rejoint les deux morceaux de bâche au milieu de la pièce. Ces deux morceaux ont été fermées à l’aide d’un joint.
Une fois la bâche positionnée, nous avons vérifié que notre dispositif ne fuyait pas. A côté de ça, toutes les actions précédentes cumulées ont été réalisées plus rapidement que ce contrôle. Enfin, une fois qu’il n’y a plus eu de fuites détectées, nous avons pu réaliser le vide avec la pompe récupérée sur un ancien frigo.
Un manomètre a permis de contrôler la qualité du vide effectué.
Lors de cette étape finale, la fenêtre précédemment ouverte a été refermée et le chauffage a été mis à fond. Il ne restait plus qu’à attendre 24h que la résine prenne bien!
Je n’ai pas encore de photo de la pièce fini, je devais partir en début d’après midi pour réviser mon examen du CAEA. J’en prendrais une prochainement.